Transfert du capital du deuxième pilier vers une assurance-vie en France : les avantages fiscaux pour les travailleurs frontaliers

Pourquoi prendre le deuxième pilier en capital

Les travailleurs frontaliers qui ont travaillé en Suisse et qui ont cotisé au deuxième pilier (LPP) peuvent, à la fin de leur carrière, choisir entre recevoir une rente ou un capital. Si le travailleur décide de prendre la rente, celle-ci est soumise à l’impôt sur le revenu en France. Cependant, si le travailleur décide de transférer le capital du deuxième pilier vers une assurance-vie en France, il peut bénéficier de plusieurs avantages fiscaux..

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Protection du capital transféré

    L’un des avantages du transfert du capital du deuxième pilier vers une assurance-vie en France est la protection du capital transféré. En effet, contrairement à la rente, qui est soumise à l’impôt sur le revenu, les fonds transférés vers l’assurance-vie sont soumis à un régime fiscal privilégié. Le capital transféré est donc protégé et peut être transmis plus facilement aux héritiers en cas de décès.

    Exonération des droits de succession en France

      En France, les bénéficiaires d’une assurance-vie peuvent bénéficier d’une exonération totale des droits de succession dans certaines conditions. Pour bénéficier de cette exonération, le contrat d’assurance-vie doit avoir été souscrit avant les 70 ans de l’assuré et le montant des primes accordées doit respecter certains plafonds. Cette exonération est un avantage considérable pour les travailleurs frontaliers qui pourraient transmettre leur patrimoine à leurs héritiers.

      Fiscalité avantageuse en France

        En transférant le capital du deuxième pilier vers une assurance-vie en France, les travailleurs frontaliers peuvent bénéficier d’une fiscalité avantageuse en France. En effet, les fonds transférés sont soumis à un régime fiscal spécifique qui offre des avantages fiscaux. Les intérêts générés sur le capital transféré sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 %, alors que les rentes sont soumises au barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec un taux d’imposition maximal de 45 % . De plus, si le travailleur frontalier a souscrit une assurance-vie en France avant son rapatriement en France, les intérêts générés sur le capital transféré peuvent être exonérés d’impôt en France.

        Transfert du pilier vers une assurance vie ?

          En transférant le capital du deuxième pilier vers une assurance-vie en France, les travailleurs frontaliers peuvent bénéficier de plusieurs avantages fiscaux. La protection du capital transféré, l’exonération des droits de succession en France et la fiscalité avantageuse en France sont autant d’avantages qui peuvent permettre de protéger le patrimoine et de transmettre plus facilement aux héritiers. Cependant, il est important de noter que les règles fiscales relatives à l’assurance-vie en France sont complexes et peuvent varier en fonction de chaque situation individuelle. Il est donc recommandé de consulter un spécialiste en gestion du patrimoine.

          Pour aller plus loin…

            Les frontaliers qui transfèrent leur capital en France peuvent également bénéficier d’une plus grande flexibilité dans la gestion de leur épargne. En effet, ils ont accès à une large gamme de produits financiers et peuvent choisir librement l’assureur et le contrat qui convient le mieux à leurs besoins et à leur profil d’investisseur.

            Enfin, le transfert de capital vers la France peut également être une stratégie fiscale avantageuse pour les frontaliers. En effet, en France, les gains réalisés sur les contrats d’assurance vie sont soumis à une fiscalité avantageuse en fonction de la durée de détention du contrat. Ainsi, en cas de retrait après 8 ans, les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique de 7,5% ou à l’option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu avec un abattement de 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple. De plus, les sommes investies dans les contrats d’assurance bénéficient d’une exonération totale des droits de succession en France.

            En conclusion, le transfert de capital vers la France peut présenter des avantages fiscaux, patrimoniaux et financiers pour les frontaliers travaillant dans le canton de Bâle. Cependant, il est important de bien évaluer les différentes options et de prendre en compte les particularités de chaque situation individuelle. Il est donc recommandé de faire appel à un conseiller financier spécialisé dans la gestion patrimoniale transfrontalière pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et adapté à ses besoins et à ses objectifs.

            Le cabinet LHB Cindy Brunel, situé sur la région frontlière, se tiens à votre disposition pour vous aider à comprendre les différentes solutions qui s’offrent à vous sur le transfert ou non en capital du deuxième pilier Suisse.

            Temps de lecture : 5 mn

            Auteur : Cindy Brunel

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